Dictionnaire Des Racines Berbères communes

Informations sur le livre: Dictionnaire Des Racines Berbères communes

Couverture du livre: Dictionnaire Des Racines Berbères communes
Dictionnaire Des Racines Berbères communes Suivi d’un index français – berbère des termes relevés:Titre du livre
Mohand Akli Haddadou:Auteur
Haut Commissariat à l’Amazighité:Éditeur
:Lieu d’édition
2006-2007:Date d’édition
Informations sur le livre

:Résumé du livre

: Indiqué dans le résumé du livre

Les divergences les plus fortes entre les dialectes se relèvent surtout au plan du lexique. Si le lexique est si foisonnant et surtout si changeant, c’est parce qu’il est en rapport avec l’univers extralinguistique. Les mots sont les véhicules des concepts, des moyens qui permettent à l’homme de connaître le monde et d’agir sur lui.


A l’inverse des éléments grammaticaux qui connaissent une stabilité dans le temps et qui sont en nombre limité, le lexique est formé d’éléments à la fois nombreux et hétérogènes, donc irréductibles à un système. Et si le lexique présente un caractère illimité, c’est parce que l’expérience que le locuteur a de l’univers est également illimitée. Les auteurs anciens voyaient volontiers dans le lexique une liste, un inventaire de l’univers, reflétant les expériences humaines.


La notion de reflet, reprises par les analyses ethnolinguistiques, comme celles de Whorf et de Fishman, a été l’objet de nombreuses critiques, mais si on ne croit plus aujourd’hui que les langues déterminent l’expérience de la réalité acquise par les locuteurs, on pense que les langues, surtout les vocabulaires, reflètent les réalités socioculturelles d’une communauté.. Si le vocabulaire de la figue est riche en kabyle et si, inversement, celui de la datte est pauvre dans le même dialecte, c’est parce que la culture et la consommation de la figue ont une importance primordiale dans la société kabyle traditionnelle alors que la datte n’est pas produite localement et n’entre que pour une part négligeable dans l’alimentation. Inversement, le vocabulaire de la datte est particulièrement développé au Mzab, région de culture, et celui de la figue, importée, est très restreint. Il est certain que les mots touaregs désignant le chameau sont plus nombreux que dans tout autre dialecte berbère : le nomade qui tire l’essentiel de son alimentation de cet animal ainsi que le voile de sa tente et une partie de ses vêtements et de ses ustensiles, lui accorde une première place dans son économie et dans sa langue. Les conditions géographiques et sociales des groupes berbérophones différant d’une région à une autre, on devine l’abondance des systèmes locaux.

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